23/3/05

Le rapport n'énonce pas les critères inhérents à une Europe de la paix puisqu'il est centré sur les meilleurs moyens de préparer une intervention militaire. Ainsi, par exemple:

• il insiste particulièrement sur la coopération UE–OTAN en ce qui concerne les armements et le cadre Berlin-Plus;
• il ne mentionne pas les risques d'une coopération étroite UE–OTAN pour les États neutres de l'UE;
• il invite instamment l'UE à lier ses actions exclusivement aux principes de la Charte des Nations unies;
• il encourage les actions préventives et pré-emptives et, en général, le recours à la force militaire pour faire face aux problèmes, même hors des frontières externes de l'UE;
• il reconnaît la cohérence entre l'UE et les États-Unis dans l'évaluation de la menace globale, en soulignant la nécessité d'une vision commune pour résoudre les sujets de préoccupation, comme la sécurité et l'utilisation de la force militaire;
• il minimise les risques de la stratégie européenne de sécurité et ne mentionne pas l'engagement implicite d'armer les forces d'intervention militaire ni les coûts que cela implique, mais demande que les contribuables européens en assument la charge;
• il n'établit pas de distinction entre les actions civiles et les actions militaires mais insiste pour que soient prises des mesures plus amples et plus rapides;
• il se réfère au projet de constitution pour l'Europe pour démonter que la militarisation de l'UE est inscrite dans la loi.

Tobias Pflüger, Jaromír Kohlíček, Erik Meijer, Miguel Portas et Athanasios Pafilis.